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Andropause et carence en testostérone : le point en 2012
L’hypogonadisme lié à l’âge est un syndrome caractérisé par l’association d’une concentration sérique basse en testostérone (< 11 nmol/l) et des symptômes cliniques précis : libido diminuée, dysfonction érectile et perte des érections matinales. La substitution en testostérone est efficace pour augmenter la masse musculaire et la densité osseuse. Les résultats sur la force musculaire, la fonction sexuelle, l’humeur et la qualité de vie sont plus incertains. S’il existe une relation inverse entre les taux de testostérone et différents facteurs de risque cardiovasculaire (obésité, résistance à l’insuline, diabète de type 2), il n’y a pas de preuve tangible de l’effet positif de la substitution sur ces éléments. Jusqu’à présent, la sécurité à long terme de la substitution n’est pas bien établie. Les preuves disponibles montrent un rôle causal et aggravant dans le cancer de la prostate dictant l’abstention thérapeutique chez les patients ayant une histoire néoplasique prostatique. Enfin, les patients décompensés cardiaques ou à haut risque sur le plan cardiovasculaire ne devraient pas être traités. Rev Med Brux 2012 ; 33 : 443-9
EN
Andropause and testosterone deficiency : how to treat in 2012 ?
Age-related hypogonadism is a clinical syndrome defined as a low serum testosterone level (< 11 nmol/l) with precise clinical symptoms : diminished libido, erectile dysfunction, and loss of morning erection. Testosterone supplementation has been shown to have a beneficial effect on muscle and fat mass as well as on bone mineral density, with more conflicting effects observed on muscle strength, sexual function, mood and quality of life. In spite of an inverse relationship between testosterone levels and various cardiovascular risk factors (obesity, insulin resistance and type 2 diabetes mellitus), there is no evidence of a positive effect of testosterone replacement therapy towards these risk factors. So far, the long-term safety of testosterone replacement therapy has not been established. Evidence has been found that testosterone replacement therapy has a causative and worsening role in prostate cancer urging not to treat patients with a history of prostate cancer. Finally, patients with high cardiovascular risk, including those with congestive heart failure, should not be treated. Rev Med Brux 2012 ; 33 : 443-9