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Le syndrome douloureux pelvien chronique ou “prostatite chronique”
Les prostatites chroniques sont d’origine infectieuse dans 5 à 10 % des cas et les autres entités sont rassemblées dans le “ syndrome douloureux pelvien chronique ” ou “ chronic pelvic pain syndrome ”. Les classifications actuelles sont basées sur la présence ou l’absence d’inflammation ou d’infection dans les sécrétions prostatiques. Le nouveau concept de phénotype clinique “ UPOINT ” propose six domaines (urinaire, psychosocial, spécifique d’un organe, infectieux, neurologique, systémique et relatif à la tension musculaire) et permet d’orienter le traitement suivant le phénotype exprimé par le patient. L’approche thérapeutique est basée sur l’utilisation première d’une antibiothérapie associée ou non à des alphabloquants. En fonction de la réponse clinique, des traitements supportifs doivent être envisagés. Le rôle du soutien psychologique reste majeur. Peu d’études d’efficacité de niveau 1 d’évidence sont disponibles et le syndrome douloureux pelvien chronique reste une entité à l’étiologie controversée dont les traitements sont empiriques. Les auteurs passent en revue les connaissances actuelles sur la prise en charge la plus adaptée de la “ prostatite chronique ”. Rev Med Brux 2013 ; 34 : 29-37
EN
Chronic pelvic pain syndrome
Chronic prostatitis are caused by infection in 5-10 % of cases and other entities are called “ chronic pelvic pain syndrome ”. The current classifications are based on the presence or absence of inflammation or infection in the prostatic secretions. The new concept of clinical phenotype “ UPOINT ” offers six domains (urinary, psychosocial, organ-specific, infectious, neurological, systemic and related to muscle tension) and can guide treatment according to the phenotype expressed by the patient. The therapeutic approach is based on the first use of antibiotics with or without alpha-blockers. Depending on clinical response, supportive treatment should be considered. The role of psychological support remains essential. Few studies of effectiveness of a level 1 of evidence are available and the chronic pelvic pain syndrome remains a controversial entity in the etiology whose treatments are empirical. The authors review current knowledge on the best treatment suited to the “ chronic prostatitis ”. Rev Med Brux 2013 ; 34 : 29-37