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Anorexie mentale : étude de la composition corporelle mesurée par impédancemétrie en cours d’hospitalisation (accès libre)
Les paramètres de suivi dans l’anorexie mentale sont multiples. Un des facteurs étudiés est la mesure de la composition corporelle et ses modifications caractéristiques rencontrées chez les patientes. L’objectif de cette étude est de tenter de montrer que cette mesure est plus précise et performante que le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC) et qu’elle représente un facteur pronostique à long terme plus important. Il s’agit d’une étude rétrospective examinant les mesures de composition corporelle et l’IMC de 44 patientes hospitalisées dans une unité spécialisée dans le traitement des troubles du comportement alimentaire. Ces paramètres ont été enregistrés à l’admission et 3 mois après le début de la renutrition. Les données ont été corrélées aux scores obtenus au questionnaire EDI-2. L’IMC et le pourcentage de masse grasse (%FM) étaient significativement augmentés (P < 0,05) entre l’admission et 3 mois plus tard. 22 % des patientes ont atteint le double objectif : un IMC >= 20 kg/m2 et un %FM >= 24 %. Aucune corrélation significative n’a pu être mise en évidence entre le score obtenu au questionnaire Eating Disorder Inventory 2 (EDI-2) et les variations d’IMC et %FM dans l’intervalle de temps de 3 mois. En conclusion, cette étude ne permet pas de montrer que le %FM est un meilleur facteur pronostique. Cependant, l’IMC utilisé comme paramètre de suivi semble imprécis et la masse grasse joue un rôle prépondérant dans le déclenchement d’autres manifestations cliniques. La mesure de la composition corporelle permettrait donc une prise en charge thérapeutique plus individualisée et adaptée à ces patientes. Rev Med Brux 2013 ; 34 : 456-61
EN
Anorexia nervosa : bioelectrical impedance analysis in body composition measurement during hospitalization (free access)
Monitoring parameters for anorexia nervosa include clinical, biological and psychological factors. Many research groups are currently trying to identify parameters more likely to predict the severity or the evolution of the illness. Body composition has been proposed as one of those parameters. The aim of the present study is to demonstrate that measures of body composition are more accurate and efficient than the use of body composition index (BMI). We also aim to show that body composition could be used as a prognostic factor in the long-term evolution of patients with anorexia nervosa. It’s a retrospective study investigating body composition and BMI in 44 patients treated in a specialized unit for eating disorder. Measures of body composition and BMI were gathered at the time of admission and again 3 months after refeeding onset. Data was correlated to the EDI-2 questionnaire scores. BMI and %FM where found to be increased (P < 0.05) between admission and after 3 months refeeding. The double objective of reaching a BMI value >= 20 kg/m2 and a %FM value >= 24 % was achieved by 22 % of patients. No significant correlation was found between EDI-2 scores and measures of BMI and %FM either on admission or after the 3 months refeeding period. In conclusion, results of our study don’t allow concluding for a prognostic superiority of %FM. Nonetheless, BMI currently used as a reference for the monitoring of eating disorders patients seems to lack sensitivity where measures of body composition seem more informative regarding nutritional status. Furthermore, fat mass plays an important role in other clinical manifestations. In addition, measures of body composition should allow more individualised therapeutic support. Rev Med Brux 2013 ; 34 : 456-61