Assuétudes aux benzodiazépines et aux antidépresseursRetour
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Assuétudes aux benzodiazépines et aux antidépresseurs
Depuis plusieurs années, les concepts d’abus et de dépendance à des produits ont été profondément revus à la lumière de nouvelles connaissances issues des neurosciences, et, en particulier, la mise en évidence de l’existence de structures cérébrales spécifiques popularisées sous le nom de “ circuit de récompense ”. Les critères principaux d’abus et de dépendance sont aujourd’hui essentiellement les modifications comportementales induites par certaines substances, en particulier l’induction d’un comportement de recherche du produit et d’une perte de contrôle de sa consommation. L’induction d’une pharmacodépendance se traduisant par un syndrome de manque à l’arrêt du produit ne concerne en fait que certains de ces produits. Eu égard à ces nouveaux concepts, il faut constater que les risques d’abus ou de dépendance envers des agents pharmacologiques comme les benzodiazépines ou les antidépresseurs sont manifestement rares, même si une pharmacodépendance s’instaure fréquemment lors d’un usage prolongé. Il faut toutefois souligner le risque d’utilisation non médicale de benzodiazépines chez des sujets ayant des antécédents de toxicomanie et/ou d’alcoolisme. Rev Med Brux 2009 ; 30 : 372-5
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Drug dependence on benzodiazepines and antidepressants
Since years, the concepts of drug abuse and drug dependence changed, due to new knowledge coming from the neurosciences. Specifically, the role of a brain structure called “ reward circuit ” was emphasized. Therefore, the diagnosis criteria for abuse and dependence on drugs are presently defined mostly from a behavioral point of view : both in animal models and in clinical situations, it was stressed the importance of drug-seeking behavior and of the loss of control of the consumption. The occurrence of a pharma-cological dependence is in fact of concern for only some of addictive drugs. According to these new criteria, dependence on benzodiazepines or antidepressants is certainly not frequent, even if withdrawal manifestations can occur after a long-term exposition. Furthermore, it is important to keep in mind the risk for non-medical use of benzodiazepines in persons with illicit drug use. Rev Med Brux 2009 ; 30 : 372-5