Dépistage du cancer pulmonaire et prise en charge du nodule pulmonaireRetour
FR
Dépistage du cancer pulmonaire et prise en charge du nodule pulmonaire
Le cancer du poumon est la première cause de décès par cancer dans le monde. Récemment, deux grandes études randomisées ont permis de mettre en évidence un bénéfice du dépistage par l’utilisation du scanner thoracique à faible dose. Plus précisément, une réduction de 20 % et 24 % de la mortalité associée au cancer a été montrée dans les études NLST (National Lung Screening Trial) et NELSON respectivement. Si le bénéfice de ce dépistage semble démontré par ces études, leur mise en application en Belgique doit encore faire l’objet de discussions et recommandations. Néanmoins, avec l’utilisation accrue du scanner thoracique, une augmentation de la découverte de nodules pulmonaires est observée. La majorité de ceux-ci étant bénins, il convient d’avoir des algorithmes de suivi bien définis ainsi que des techniques diagnostiques non chirurgicales afin d’éviter des interventions futiles. Parmi ces techniques, de nouvelles techniques endoscopiques (navigation endobronchique, cryobiopsie, échoendoscopie radiaire, CrossCountry, etc...) se développent et s’accompagnent d’un moindre risque de complications par rapport aux techniques transthoraciques. L’approche chirurgicale reste bien entendu prioritaire chez les patients à haut risque oncologique et opérables. Ici aussi, les nouvelles techniques endoscopiques peuvent aider le chirurgien en permettant le repérage de lésions difficilement palpables (par exemple des opacités en verre dépoli). On réalisera alors, dans le même temps opératoire, la biopsie endoscopique diagnostique et la résection chirurgicale en cas de confirmation de malignité. Cette dernière pourra être, dans certains cas, une résection limitée (segmentectomie) plutôt qu’une lobectomie d’emblée.
EN
Lung cancer screening and management of pulmonary nodule
Lung cancer is the world leading cause of cancer related death. Recently two major randomized trials demonstrated the benefit of lung cancer screening strategies by low dose CT (LDCT) scans. Precisely, a 20% and 24% reduction of cancer related mortality was observed in the National Lung Screening trial (NLST) and the NELSON trial, respectively. However, even if the benefit of these trials are equivocal, the initiation of a Belgian lung cancer screening by LDCT should be the subject of discussions and further Belgian’s recommendations. With the increasing use of LDCT, numerous pulmonary nodules are detected. As a majority of them is benign, non-invasive diagnostic procedures are mandatory to avoid unnecessary surgical resections. Among these alternative diagnostic procedures, new endoscopic techniques (electromagnetic navigation, cryobiopsy, radial echoendoscopy, CrossCountry, ...) allow to reach the nodule with a high diagnostic yield and with lower risk of complications compared to trans-thoracic approaches. Of course, in patients with a high oncologic risk and without contra-indication, a surgical resection must be performed. However, in order to limit the resection size (segmentectomy instead of lobectomy for example), combined endoscopic and surgical interventions could be performed for hardly palpable lesion. This is especially useful for patients with ground glass opacities. Moreover, this combined approach offer both diagnostic and therapeutic interventions during a single anesthesia.