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Etat des lieux de la pratique de la chirurgie coelioscopique dans les hôpitaux de la ville de Douala en 2017
Introduction : La laparoscopie connaît un retard considérable à son essor au Cameroun. La création d’un centre de formation en chirurgie laparoscopique, fruit d’une coopération belgo-camerounaise, est une solution à cette problématique. Le présent travail a pour objectif de présenter un état des lieux de la pratique de la laparoscopie à Douala avant le démarrage de la formation. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale réalisée dans les structures sanitaires pratiquant la laparoscopie. Les dossiers des patients opérables par laparoscopie ont été colligés sur 12 mois. Une fiche portant des renseignements sur l’identification, les antécédents, l’indication, le compte rendu et le suivi postopératoire a été utilisée pour la collecte des données. Par ailleurs, des informations ont été recueillies sur l’équipement disponible et le personnel utilisé. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel XL Stat 7.5.2. Résultats : 301 laparoscopies ont été effectuées sur 911 cas réalisables (33,04 %). La chirurgie élective représentait 91,3 % des interventions. La répartition par discipline a montré une prépondérance de l’activité en gynécologie (74,8 %). Les principales indications étaient l’infertilité (70,5 %), la cholécystite (44,1 %) et les varicocèles (42,4 %). Il y a eu 4 % de conversion, 2,2 % et 5,4 % de complications per et postopératoires. L’absence de formation complémentaire après la formation initiale et l’irrégularité de l’activité chirurgicale étaient les principaux facteurs de risque de conversion. Conclusion : Deux tiers des indications de chirurgie laparoscopiques n’ont pas pu être réalisées par cette voie. La morbidité globale reste élevée, liée à des causes évitables. Créer un centre de formation est un élément de solution.
EN
Report on the practice of laparoscopic surgery in the hospitals of the city of Douala in 2017
Introduction: Laparoscopic surgery is not welldeveloped in Cameroon. As such, the BelgoCameroonian cooperation considered the creation of a training center in laparoscopic surgery in Douala. The aim of this study is to evaluate the current practice of laparoscopy before the establishment of a training center. Material and methods: A cross-sectional study was carried out in laparoscopic health facilities in Douala. Files of patients were reviewed with indications for laparoscopic surgery over a period of 12 months. We collected information about sociodemographic characteristics, past medical history, indication for laparoscopy, postoperative notes and follow-up. We also noted the qualification and experience of the health personnel, as well as the surgical equipment available at these facilities. Our data were analyzed using XL Stat 7.5.2. Results: 301 laparoscopies were performed for 911 potential indications (33.04%). Elective surgery represented 91.3% of cases. Gynecological laparoscopy was the most performed (74,8%). The main indications were infertility (70.5%), cholecystitis (44.1%) and varicoceles (42.4%). We noted 4% conversion to laparotomy, 2.2% and 5.4% per and post-operative complications respectively. The lack of further training after the initial formation and the irregularity of the surgical activity were the main factors of conversion. Conclusion: Laparoscopic surgery could not be performed on two thirds of the patients with indications for this surgery. Overall morbidity remains high due to preventable causes. Creating a training center is part of the solution to this problem.