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Histoire de la pneumologie dans l’antiquité (partie 2)
Hippocrate, le " Père de la Médecine ", influence encore grandement notre médecine actuelle. Il est célèbre par l’important corpus de textes médicaux conservés en son nom. Ce n’est que très récemment que nos universités ont réactualisé le fameux serment d’Hippocrate pour éviter des contradictions avec notre éthique contemporaine. Ce fut un excellent clinicien mais un piètre anatomiste. La théorie hippocratique des quatre humeurs a traversé les âges jusqu’aux Lumières du XVIIIe siècle. Médecine grecque antique et philosophie sont indissociables. Il convient donc de contextualiser la médecine antique dans le champ philosophique. Au IIIe siècle avant notre ère, le centre de gravité des connaissances médicales se déplaça à Alexandrie (création de sa bibliothèque, autorisation des dissections de cadavres humains). Ceci favorisa l’évolution des savoirs anatomicophysiologiques. Rome resta polythéiste jusqu’à la fin de l’antiquité, intégrant dans son panthéon les dieux grecs, en ce compris Asclépios qui devint Esculape. Rome méprisa dans un premier temps le métier de médecin. Les soins médicaux étaient réalisés par le père de famille. Beaucoup de médecins grecs et d’Asie mineure vont ensuite émigrer à Rome. A nouveau, la médecine romaine va naître parallèlement à des courants philosophiques appelés à l’époque " sectes " mais qui furent plutôt des écoles de médecine. Trois médecins de cette époque antique romaine seront abordés dans cet article : Aurélius Cornelius Celsus, Arétée de Cappadoce et Galien de Pergame. Les connaissances médicales ne devaient alors plus évoluer grandement jusqu’à la Renaissance. Rev Med Brux 2016 ; 37 : 116-22
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History of pneumology in antiquity (part 2)
Nowadays, Hippocrate, " The Father of Medicine ", still influences our medicine. He was famous because of the great medical corpus texts preserved in his name. Only recently, our universities have updated the famous Hippocratic Oath to avoid contradictions with our modern ethics. Hippocrate was a great clinician but a poor anatomist. Hippocratical humourism remained accurate until the age of the enlightenment (18th century). Furthermore, it is difficult to distinguish medicine from philosophy in Greek antiquity. So we have to contextualize Greek ancient medicine in this philosophical field. In the 3rd century before Christus (BC), the centre of gravity in medicine shifted to Alexandria. Indeed, a famous academic library was created in 288 BC. At the same time, dissection of human cadavers was authorized until the first century BC. This enabled the evolution of the knowledge in anatomy and physiology. Rome was still polytheistic population until the end of ancient times. Rome integrated Greek gods in his pantheon. Asclepios became Aesculapius. Rome despises physicians in the first ancient age of Rome. The family’s father provided medical cares. A lot of Greek physicians settled then in Rome. Again, roman medicine grew in parallel with philosophical trends. These trends were called " sects " but in fact, they were rather medical schools. In this review, we will especially talk about three physicians of this period : Aurelius Cornelius Celsus, Arétée of Cappadocia and Galenus of Pergamon. Thereafter, medical knowledge did not really change significantly until Renaissance period. Rev Med Brux 2016 ; 37 : 116-22