Intoxication au paracétamol chez une patiente schizophrène de 36 ansRetour
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Intoxication au paracétamol chez une patiente schizophrène de 36 ans
L’intoxication au paracétamol est de loin l’intoxication la plus fréquente. Son diagnostic doit être établi précocement car el le peut conduire à une atteinte hépatique sévère voire au décès. Son protocole de prise en charge fait appel à la N-acétylcystéine. Celle-ci doit être administrée avant l’apparition de la cytolyse. Observation : nous rapportons le cas d’une dame de 36 ans admise aux urgences adultes pour des algies multifocales dans un tableau paranoïde délirant. Une intoxication au paracétamol est finalement diagnostiquée. Le bilan (organique et biologique) initial est négatif et se complique dans les 48 heures d’une insuffisance hépatique aiguë de sévérité inattendue en relation avec un surdosage en paracétamol. Le diagnostic et donc le traitement antidote sont retardés à cause du tableau psychiatrique qui interfère dans l’anamnèse. Discussion : le report de cette observation est intéressant car il sert à rappeler aux urgentistes qu’un tableau psychiatrique peut faussement orienter un diagnostic en occultant une pathologie potentiellement létale. Une réévaluation systématique de ces patients est indispensable.
EN
A 36-year old schizophrenic patient with paracetamol intoxication
Paracetamol poisoning is by far the most common poisoning. Its diagnosis must be made promptly because it can lead to severe liver damage and even to death. Its management protocol uses N-acetylcysteine which must be administered before the onset of hepatic cytolysis. Observation : we report the case of a 36-year old female in a delusional paranoid state admitted to the emergency department with multifocal pains for whom paracetamol poisoning was finally diagnosed. The initial (clinical and biological) results were negative. An unexpectedly severe acute liver failure followed within 48 hours after having been admitted in the hospital. The diagnosis and therefore the administration of the antidote were delayed due to the psychiatric state of the patient which hindered the medical history evaluation. Discussion : emergency doctors should take extra care when evaluating psychiatric patients since psychiatric symptoms can hinder good medical history taking thereby potentially misguiding the diagnosis and obscuring a potentially lethal disease. Repeated evaluation of these patients is essential.