L’apport de la recherche en neurosciences à l’étude de l’empathieRetour
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L’apport de la recherche en neurosciences à l’étude de l’empathie
L’étude des mécanismes cérébraux qui soustendent l’empathie est actuellement au coeur de la recherche en neurosciences. Ce processus, qui peut être défini comme “ la capacité de se mettre à la place de l’autre pour comprendre ses émotions et ses sentiments ”, constitue une compétence de base dans toute relation interpersonnelle, et en particulier dans les relations soignant-soigné. L’étude des dysfonctionnements d’empathie offre par ailleurs une nouvelle voie d’approche pour divers troubles mentaux tels que l’autisme ou la psychopathie. Mais avant d’en étudier ses dysfonctionnements, il est essentiel d’identifier la façon dont le cerveau traite ce processus chez le sujet sain. Cet article aura dès lors pour but de synthétiser ce que la recherche en neurosciences a déjà identifié grâce aux nombreux travaux effectués en neurophysiologie, en imagerie cérébrale ainsi que chez des patients cérébro-lésés. Nous mentionnerons également certaines limitations de ce champ de recherche et clôturerons l’article par les perspectives d’avenir qui lui sont offertes. Rev Med Brux 2013 ; 34 : 90-9
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The contribution of neuroscience research to the study of empathy
The study of the cerebral mechanisms underlying empathy lies currently at the heart of neuroscience research. This process which can be defined as “ the ability to put oneself into other’s shoes in order to feel his emotions and feelings ”, constitutes a basic skill in any interpersonal relationship, particularly in the caregiver-patient relationship. In addition, the study of empathy impairements offers new ways to approach diverse mental disorders such as autism or psychopathy. However, it is essential to identify how the brain processes empathy in healthy subjects before studying its impairements. The purpose of this paper will then be to synthesize what the neuroscience research already identified thanks to the numerous works in neurophysiology, neuroimaging and lesion studies. We will also mention some limitations of this field of research and end the paper with its future perspectives. Rev Med Brux 2013 ; 34 : 90-9