L’endocrinologie, le métabolisme phospho-calcique, l’ostéoporose et l’étude FRISBEE au CHU BrugmannRetour
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L’endocrinologie, le métabolisme phospho-calcique, l’ostéoporose et l’étude FRISBEE au CHU Brugmann
Cet article résume tout d’abord l’évolution de l’endocrinologie et des études du métabolisme phospho-calcique au CHU Brugmann depuis les années cinquante jusqu’à nos jours. L’importance de l’ostéoporose est rappelée, tant en termes de morbidité et de mortalité accrues, que de coûts pour la santé publique. Le diagnostic opérationnel de l’ostéoporose repose certes sur la densitométrie (T-score ≤ -2,5), mais au moins 50% des fractures de fragilité surviennent chez des sujets « non ostéoporotiques » car le risque fracturaire dépend aussi de nombreux autres facteurs que de la masse osseuse. La distinction doit donc être faite entre un diagnostic d’ostéoporose par densitométrie et l’évaluation individuelle du risque fracturaire. Le score de risque fracturaire le plus utilisé est le FRAX mais sa version actuelle présente de nombreuses limitations. Nous avons enregistré les différents facteurs de risque fracturaire chez 3 560 femmes ménopausées inclues entre 2007 et 2013 dans l’étude FRISBEE (Fracture RISk Brussels Epidemiological Enquiry). Leur âge moyen était de 70 ans à l’inclusion. Elles sont suivies annuellement par interview téléphonique afin d’enregistrer notamment la survenue de fracture de fragilité qui sont ensuite validées. L’étude FRISBEE nous a notamment permis de développer et de valider des modèles de prédiction du risque fracturaire à 5 ans ainsi que des modèles de prédiction du risque de « fractures imminentes » survenant dans les 2 années suivant une fracture index. De tels modèles devraient contribuer à une utilisation plus fréquente, mais aussi plus rationnelle, des nouveaux traitements de l’ostéoporose qui agissent plus rapidement que les traitements classiques mais qui ont aussi ont aussi un coût plus élevé.