L’upadacitinib comme traitement de la maladie de Crohn active modérée à sévère
Série actualités diagnostiques et thérapeutiques
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L’upadacitinib comme traitement de la maladie de Crohn active modérée à sévère
Ces dernières années, l’arsenal thérapeutique dans les maladies inflammatoires chroniques des intestins (MICI) s’est considérablement élargi, notamment avec l’arrivée des inhibiteurs de Janus kinase qui viennent compléter l’utilisation des anticorps monoclonaux.
Les Janus kinases (JAK) sont des molécules de signalisation qui jouent un rôle clé dans la transduction de récepteurs de plusieurs cytokines directement impliquées dans la pathogenèse des MICI. Les inhibiteurs de JAK ont été initialement développés et approuvés pour le traitement des maladies inflammatoires articulaires.
Le tofacitinib fut le premier inhibiteur JAK non sélectif à être autorisé et remboursé pour la rectocolite ulcéro-hémorragique (RCUH) modérée à sévère, suivi plus récemment, par deux inhibiteurs sélectifs : le filgotinib et l’upadacitinib (UPA). L’UPA est également remboursé depuis peu dans la maladie de Crohn (MC) modérée à sévère. L’UPA est le premier et seul JAK inhibiteur autorisé pour le traitement de la MC modérée à sévère en deuxième ligne. Il a démontré sa supériorité par rapport au placebo dans le traitement de la MC modérée à sévère dans 2 études d’induction et 1 étude de maintenance. L’UPA est significativement efficace tant dans l’obtention d’une rémission clinique que d’une réponse ou rémission endoscopique chez les patients en échec de biothérapie, indépendamment du nombre et du type de traitements biologiques précédemment utilisés. Il a obtenu son autorisation de mise sur le marché en Belgique pour la RCUH et la MC. Il est remboursé en deuxième ligne dans la RCUH modérée à sévère en Belgique depuis mars 2023 et depuis le 1er février 2024 dans la MC modérée à sévère chez les patients adultes (au-dessus de 18 ans) ayant présenté une réponse inadéquate, une perte de réponse ou une intolérance au traitement conventionnel ou biologique.
EN
Upadacitinib as a treatment for moderate to severe active Crohn’s disease
In recent years, the therapeutic arsenal for chronic inflammatory bowel disease (IBD) has expanded considerably, notably with the arrival of Janus kinase inhibitors to complement the use of monoclonal antibodies. Janus kinases (JAK) are signalling molecules that play a key role in the receptor transduction of several cytokines directly involved in IBD pathogenesis. JAK inhibitors were initially developed and approved for the treatment of inflammatory joint diseases. Tofacitinib was the first non-selective JAK inhibitor to be approved and reimbursed for moderate-to-severe ulcerative colitis (UC), followed more recently by two selective inhibitors: filgotinib and upadacitinib (UPA). UPA is also reimbursed very recently in moderate-to-severe Crohn’s disease (CD). It has demonstrated superiority to placebo in the treatment of moderate-to-severe CD in 2 induction studies and 1 maintenance study. UPA is significantly effective in achieving both clinical remission and endoscopic response or remission in patients who have failed biotherapy, irrespective of the number and type of biological treatments previously used. It has obtained marketing authorization in Belgium for both UC and CD. It has been reimbursed as a second-line treatment for moderate-to-severe UC in Belgium since March 2023, and since the 1st of February 2024 for moderate-to-severe CD in adult patients (over 18 years of age) with an inadequate response, loss of response or intolerance to conventional or biological therapy.