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La kinésithérapie respiratoire dans les pathologies pulmonaires
La Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) se caractérise par une réduction des débits expiratoires et par une augmentation des espaces morts. La kinésithérapie respiratoire a donc pour but d’augmenter le volume courant, de diminuer la fréquence respiratoire et la sensation de dyspnée. Les exercices respiratoires habituellement proposés comprennent la ventilation dirigée, la respiration diaphragmatique et la respiration lèvres pincées. Le drainage postural a été dans la plupart des pays remplacé par des manœuvres d’expiration forcée ou des techniques respiratoires à différents volumes et débits pulmonaires. Les percussions et les vibrations externes se justifient rarement chez l’adulte. Des différents appareils à pression positive expiratoire utilisés en kinésithérapie respiratoire instrumentale, seule la ventilation non invasive a été validée mais utilisée avant tout dans les épisodes de décompensation. La dyspnée, l’intolérance à l’effort et la diminution de la qualité de vie sont les plaintes essentielles des patients BPCO. L’efficacité de la réadaptation pulmonaire a été établie par des études contrôlées, randomisées mais aussi par de récentes métaanalyses. L’intensité de l’entraînement est la pierre angulaire du traitement. L’entraînement des membres inférieurs devrait faire partie de tout programme de réadaptation. L’entraînement des membres supérieurs en endurance et l’entraînement en résistance des différents groupes musculaires ont des effets bénéfiques. L’entraînement des muscles respiratoires doit être considéré au cas par cas. Les programmes de réadaptation pulmonaire comportent de plus l’arrêt tabagique, le contrôle médicamenteux optimal, l’aspect nutritionnel, psychologique et éducatif du patient. L’accent devra être mis aussi sur le maintien des bénéfices et de “ l’après ” programme de réadaptation. Rev Med Brux 2003 ; 4 : A 231-5
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Chest physical therapy for pulmonary diseases
Functionally COPD is characterized by a reduction in airflow and an increase in dead space. Physical therapy and breathing training is designed to increase tidal volume, decrease respiratory rate and sense of dyspnoea. The respiratory exercises include controlled breathing, diaphragmatic and pursed-lip breathing. Postural drainage has, in most parts of the world, been replaced by airway clearance regimens that include forced expiratory manoeuvres or technique of breathing at different airflow and lung volume. Percussions and external or internal vibrations are seldom justified in adults. About instrumental chest physiotherapy with positive expiratory pressure support, the literature is confusing except for non invasive ventilation in acute stages. Dyspnoea, impaired exercise tolerance and reduced quality of life are common complaints in patients with chronic obstructive pulmonary disease. The efficacy of pulmonary rehabilitation has been strongly established by randomized controlled trials as reported by recent meta-analysis. The training intensity is of key importance. High-intensity training is feasible even in patients with more advanced COPD. There is substantial evidence that lower extremity endurance training should be included in the rehabilitation programs. There are beneficial effects of upper extremity endurance and strength training. Ventilatory muscle training may be considered in individual patients. Pulmonary rehabilitation programs must also be comprehensive and flexible to address each patients’ need and include smoking cessation, optimal medical treatment, nutritional intervention, psychosocial support and health education. The maintenance of benefits after pulmonary rehabilitation is possible with minimal maintenance of activity. Rev Med Brux 2003 ; 4 : A 231-5