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La maladie de Parkinson. L’eau qui coule ne gèle pas
La maladie de Parkinson est une atteinte neurologique complexe et progressivement invalidante qui menace sévèrement la qualité de vie des patients. De plus, le nombre de patients atteints de cette maladie augmente dans le monde étant donné l’allongement de l’espérance de vie. Nous nous attendons dans les décennies à venir à voir le nombre de patients atteints de la maladie de Parkinson augmenter considérablement. Même avec l’optimalisation du traitement médical, l’utilisation de drogues multiples et de la neurochirurgie fonctionnelle, les patients restent confrontés à l’aggravation progressive des déficits (dysarthrie, troubles moteurs et cognitifs, etc.) et des restrictions de la vie quotidienne (sociale et domestique). La kinésithérapie est fréquemment prescrite en complément du traitement médical mais il existe un manque d’uniformité des traitements. Une revue systématique de la littérature, à la recherche de lignes directrices, d’opinions d’experts nous conduit à une meilleure compréhension du traitement kinésithérapique. La question clé étant : la kinésithérapie est-elle apte à optimaliser le traitement des symptômes liés à la maladie de Parkinson ? De quelle manière, comment et sur quelles bases scientifiques, le kinésithérapeute participe-t-il au maintien de l’autonomie du patient souffrant de la maladie de Parkinson et comment peut-il éviter le placement en institution ? Cet article a intégré les résultats de la recherche clinique de manière à fournir aux cliniciens un aperçu du traitement kinésithérapique de la maladie de Parkinson. Une base de données factuelle du traitement kinésithérapique a été établie, fournissant des recommandations pratiques (Royal Dutch Society for Physical Therapy - KNGF). La recherche a été complétée par la clinique en tenant compte des attentes des patients. Ces lignes directrices nous indiquent les domaines essentiels du traitement de kinésithérapie : les transferts, la posture, l’équilibre, la préhension, la marche et la condition physique. Un autre aspect important à ne pas perdre de vue concerne l’éducation du patient et de sa famille au sujet de la maladie et des bénéfices de la kinésithérapie. Sans oublier les alternatives complémentaires telles que le Tai Chi, les jeux virtuels, la danse et les jeux de ballons par exemple. Rev Med Brux 2011 ; 32 : 388-92
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Parkinson’s disease. The flowing water does not freeze
Parkinson’s disease is a complex neurologic and progressive incapacitating disease. Parkinson’s disease severely threatens the quality of live and the number of patients worldwide is expected to rise considerably in the coming decade due to aging of the population. Even with optimal medical management using drugs or neurosurgery, patients are faced with progressively increasing impairments (e.g. in speech, mental and movement related functions), and restrictions in participation (e.g. domestic life and social activities). Physical therapy is often prescribed next to medical treatment but there is a lack of uniform treatment. A systematic literature search for guidelines, systematic reviews, trials, and expert opinions lead to a better understanding. The key question : Is physiotherapy able to optimally treat the Parkinson’s disease symptoms ? In which way, how and on which scientific bases can the physiotherapist participate to improve autonomy and to help them living independently and avoid, as long as possible, institutionalization ? This article has integrated clinical research findings to provide clinicians with an overview to physical therapist management of disorders in people with Parkinson’s disease. An Evidence- Based Physical Therapy Guideline providing practice recommendations was developed by the Royal Dutch Society for Physical Therapy (KNGF). Evidence from research was supplemented with clinical expertise and patients values. Randomized clinical trials reflect specific core areas of physical therapy, that is, transfer, posture, balance, reaching and grasping, gait and physical condition. Another aspect is that of educating patients (as well as their partners and family) about the disease process and the benefits of exercise therapy. Alternative therapies can be helpful like Tai Chi, virtual games, dancing, yoga, ball games for example. Rev Med Brux 2011 ; 32 : 388-92