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Le déficit attentionnel chez l’enfant
Le déficit attentionnel, avec ou sans hyperactivité (attention deficit disorder - ADD±H), peut être considéré non pas comme une maladie mais comme un syndrome dont les causes potentielles sont multiples. Dans la plupart des cas, l’étiologie reste indéterminée et l’hypothèse d’une prédisposition génétique associée à des facteurs environnementaux est actuellement favorisée. Le modèle cognitif, qui propose l’attention deficit hyperactivity disorder (ADHD) comme l’expression d’un trouble du contrôle inhibiteur rendant l’enfant moins flexible à s’adapter à des circonstances changeantes, manque à la fois de sensibilité et de spécificité. De ce fait, les recherches génétiques actuelles tendent à corréler le génotype non pas au phénotype mais à un endophénotype défini à partir de la neuroimagerie. Le traitement par méthylphénidate, longtemps privilégié dans les pays anglo-saxons, a été récemment remis en question par rapport à l’approche non médicamenteuse en raison du manque d’évidence de la supériorité à long terme d’une approche par rapport à l’autre. Il importe donc d’évaluer de façon très individuelle chaque enfant, tant au moment du diagnostic (recherche de troubles associés comme des troubles d’apprentissage ou des troubles psycho-affectifs) que tout au long du suivi. Rev Med Brux 2009 ; 30 : 239-43
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Attention deficit disorder in childhood
Attention deficit disorder, eventually associated with hyperactivity (ADD±H), is nowadays viewed as a syndrome often of unknown etiology but probably not unique, with important genetic influence and associated environmental factors. The cognitive model proposing ADHD as a result of impaired inhibitory control which makes the child less flexible to changing circumstances suffers from poor sensibility and specificity. As studies aimed to make genotype-phenotype correlations were disappointing, recent genetic researches tend to correlate the genotype to an endophenotype defined from neuro-imaging data with encouraging preliminary results. Treatment with methylphenidate has long been considered as a first choice for disabling forms of ADHD, but recent data do not show evidence for superiority of methylphenidate compared to non pharmacological approach at long term. Evaluation and treatment of each suspected case of ADHD need to be tailored with special concern for associated conditions as psycho-affective troubles or learning difficulties. Rev Med Brux 2009 ; 30 : 239-43