Le point sur le dépistage du cancer de la prostate par le PSARetour
FR
Le point sur le dépistage du cancer de la prostate par le PSA
La détection du cancer de la prostate est principalement basée sur les taux sériques de PSA et le toucher rectal. Une large utilisation du PSA avec le temps a entraîné une augmentation de l’incidence du cancer de la prostate dans les pays aux ressources les plus élevées avec un taux de mortalité moindre comparé aux régions les moins développées du monde. Le dépistage du cancer de la prostate est l’un des sujets les plus controversés dans le domaine de l’urologie. L’US Preventive Services Task Force a récemment recommandé d’arrêter le dépistage basé sur le dosage sanguin du PSA en routine compte tenu d’une balance intérêt/inconvénients défavorable. Les résultats de l’étude européenne ERSPC mettent en évidence l’impact du dépistage sur la réduction de la mortalité spécifique au cancer, au prix d’un taux élevé de détection de tumeurs localisées avec de meilleurs facteurs pronostiques. Les Sociétés Scientifiques ont élaboré leurs recommandations en faveur d’une prise de décision après information des patients ayant au moins 10 à 15 ans d’espérance de vie. Compte tenu de l’imprécision des deux examens de diagnostic, les stratégies pour réduire le surdiagnostic et un sur-traitement sont nécessaires. La recherche porte sur des biomarqueurs permettant d’améliorer la détection du cancer de la prostate, comme le prostate health index (phi) et le score PCA3. Chez les patients présentant un PSA total de 2-10 ng/ml, phi et PCA3 semblent être les meilleurs indicateurs de cancer de la prostate retrouvés après biopsie initiale et sont beaucoup plus efficients que le PSA total et le pourcentage de PSA libre. Rev Med Brux 2013 ; 34 : 311-9
EN
Focus on the screening for prostate cancer by PSA
Prostate cancer detection is mainly based on PSA serum levels and digital rectal examination. The wide use of PSA with time led to increased prostate cancer incidence in the highest ressources countries worldwide with less mortality rates compared to less developed regions of the world. Screening for prostate cancer is among the most controversial topics in the field of urology. US Preventive Services Task Force recently finalized a crisp recommendation that routine PSA-based screening should be stopped. Results from the ERSPC study of screening for prostate cancer reported the impact of PSA testing in reducing cancer-specific mortality but with a higher rate of localized tumour detection with better prognostic factors. Scientific societies have elaborated their recommendations in favour of a share decision making with patients with at least 10 to 15 years of life expectancy. In view of the unsatisfactory accuracy of the two diagnostic exams, strategies to reduce PSA-driven prostate cancer overdiagnosis and overtreatment seem to be necessary. Research has focused on novel markers to improve pre-biopsy prostate cancer detection, such as prostate health index (phi) and PCA3. In patients with a total PSA range of 2-10 ng/ml, phi and PCA3 seem to be the strongest predictors of prostate cancer at initial biopsy and are significantly more accurate than total PSA and percentage free PSA. Rev Med Brux 2013 ; 34 : 311-9