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Le point sur les traitements du cancer de prostate en Belgique
Les auteurs effectuent une revue exhaustive des traitements du cancer de la prostate. De la surveillance active à la place de la chimiothérapie, les différentes modalités thérapeutiques actuellement disponibles en Belgique sont abordées. La surveillance active n’est pas une option thérapeutique en tant que telle mais une approche dynamique conservatrice pouvant conduire ou non à une thérapie radicale à visée curative en fonction de l’évolution de la pathologie. La chirurgie reste la première option pour des tumeurs localisées. Les résultats tant sur le plan carcinologique que fonctionnel, comme l’incontinence et les troubles érectiles, restent inhérents à l’expérience de l’opérateur et sont identiques quel que soit le type d’approche. La radiothérapie externe est une option à visée curative efficace et moins agressive mais encore potentiellement grevée de troubles fonctionnels à moyen et long terme malgré les progrès de l’approche conformationnelle. Elle peut également être indiquée en traitement adjuvant à la chirurgie ou en combinaison avec l’hormonothérapie. La brachythérapie ou curiethérapie est une technique de radiothérapie ciblée plus récente pour des cancers localisés dont les résultats sont très prometteurs chez des patients correctement sélectionnés. Les complications fonctionnelles semblent comparables à la radiothérapie externe sur le long terme. Les ultrasons focalisés à haute intensité (HIFU) représentent encore un traitement à visée curative et sont indiqués chez des patients non candidats à un traitement plus agressif. Les résultats à moyen terme sont encourageants mais doivent encore être confirmés. La résection endoscopique de l’adénome prostatique dans le même temps est la règle compte tenu du risque de rétention urinaire. Les troubles érectiles restent à évaluer. Un intérêt particulier à l’HIFU est la possibilité de traiter des patients qui récidivent après traitement par radiothérapie externe. Enfin, il semble également possible de centrer le traitement sur un lobe prostatique ciblé sur une lésion néoplasique. L’hormonothérapie est le traitement palliatif du cancer de prostate. Elle est indiquée en association pour les cancers localement avancés ou seule pour les cancers métastatiques chez des patients symptomatiques et/ou à l’espérance de vie réduite. La prise en charge des cancers hormono-résistants est actuellement basée sur la chimiothérapie à base de docetaxel. Rev Med Brux 2009 ; 30 : 270-8
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Prostate cancer treatments in Belgium
The authors present a flyover of current management of prostate cancer. The topics include active surveillance, surgery, radiotherapy, high-intensity focalized ultrasound (HIFU). Current hormone treatment modalities as well as chemotherapy for hormone-resistant prostate cancer (HRPC) management are also reported. Reasonable evidence has supported the safety and feasibility, during a period of 5-10 years, of an active surveillance regimen for men with lowrisk prostate cancer. Radical prostatectomy is an effective form of therapy for patients with clinically significant prostate cancer. Outcomes are highly sensitive to variations in surgical technique. The risks of perioperative complications such as urinary and sexual dysfunction appear to be as great with robotic-assisted prostatectomy as with any other technique. External beam radiotherapy (EBRT) is an effective noninvasive form of curative therapy with a longterm risk of troublesome bowel and sexual and urinary dysfunction. EBRT can also be used in adjuvant manner or in combination. Brachytherapy, is a convenient effective form of radiotherapy targeted for selected patients with clinically confined cancer without evidence of extraprostatic extension on imaging. Excellent outcomes require meticulous technique. Acute urinary symptoms are frequent ; and the longterm risks of proctitis and erectile dysfunction seem comparable to the risks associated with external beam radiotherapy. HIFU has been used widely in Europe for complete ablation of the prostate, especially in the elderly who are unwilling or unable to undergo more invasive radical therapy. For lowor intermediate-risk cancer, the short- and intermediate-term oncologic results have been acceptable but need confirmation in prospective multicenter trials presently underway. HIFU is associated with a risk of acute urinary symptoms requiring transurethral resection before or after HIFU. Erectile function has not been adequately documented after HIFU. HIFU holds promise for focal ablation of prostate cancer and in case of recurrence after EBRT. Androgen-deprivation therapy is not recommended for men with localized prostate cancer. For locally extensive cancer, androgendeprivation therapy should be used alone only for the relief of local symptoms in men with a life expectancy of < 5 years who are not eligible for more aggressive treatment. Management of HRPC is actually accepted with docetaxel chemotherapy based regimens. Rev Med Brux 2009 ; 30 : 270-8