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Les automutilations à l’adolescence
Les automutilations sont un comportement fréquent à
l’adolescence et montrent un pic vers 15-16 ans pour diminuer
jusqu’à la fin l’adolescence vers 18 ans. Plusieurs parties du
corps peuvent être concernées par les automutilations mais
certaines régions vont être privilégiées tels que les bras et les
poignets. Les automutilations ont différentes fonctions qu’elle
soit intrapersonnelle qu’interpersonnelle. La différence
entre des automutilations et une tentative suicide n’est pas
toujours claire. La principale différence est la présence ou
non d’une intention suicidaire. Le médecin généraliste a une
place privilégiée dans sa prise en charge. Une évaluation
physique et globale au niveau du fonctionnement individuel,
social et familial est impérative et permettra de prendre les
décisions adéquates. La présence d’idées suicidaires lors des
automutilations ou des facteurs de gravité conduira le médecin
traitant à référer le patient vers des structures spécialisées.
L’inclusion de la famille sera une ressource pour le jeune ainsi
que pour le médecin traitant. Il n’y a pas actuellement pas de
traitement médicamenteux mais la thérapie dialectique de
Linehan ainsi que la thérapie de mentalisation adaptées aux
adolescents se sont avérées efficaces dans la prise en charge
des automutilations.
EN
Non-suicidal self-injury in adolescence
Non-suicidal self-injury (NSSI) is a frequent behavior in
adolescence and appears at a peak around 15-16 years old
and then decreases until the end of adolescence around 18
years old. Several parts of the body can be affected by NSSI
but certain regions will be privileged, such as the arms and
the wrists. NSSI has different functions, both intrapersonal
and interpersonal. The difference between self-harm and
a suicide attempt is not always clear. The main difference
is whether or not there is suicidal intent. The general
practitioner has a privileged place in his care. A physical
and global assessment at the level of individual, social and
family functioning is imperative and will allow appropriate
decisions to be made. The presence of suicidal thoughts
during NSSI or seriousness factors will lead the attending
physician to refer the patient to specialized structures.
The inclusion of the family will be a resource for the young
person as well as for the attending physician. There is
currently no drug treatment, but Linehan’s dialectical
therapy and mentalizing therapy adapted to adolescents
have proven effective in the management of self-harm.