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Les troubles de la libido
Le désir, c’est le fait d’anticiper dans l’imaginaire un plaisir escompté dans la réalité. C’est le stade qui précède et accompagne la montée de l’excitation. Les troubles du désir se divisent en une pathologie par excès (désir hyperactif) et une pathologie par défaut (désir hypoactif voire aversion sexuelle). Cet article traite des troubles du désir par défaut. L’insuffisance du désir sexuel (IDS) peut être un phénomène normal. Il devient problématique lorsqu’il se prolonge et est source de souffrance et/ou de conflit dans le couple. Ce problème est nettement plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Ceci peut être lié à des différences hormonales : la testostérone est l’hormone du désir et la prolactine est une hormone antidésir. L’homme semble quantitativement plus armé vis-à-vis du désir que la femme. Par ailleurs, celle-ci est soumise aux variations hormonales du cycle menstruel. Sur le plan psychosexuel, l’homme a davantage besoin d’une sexualité agie pour consolider sa masculinité. La femme peut se contenter de se nourrir du désir de l’autre pour renforcer sa féminité. L’évaluation d’une IDS nécessite d’explorer cinq axes étiologiques : - l’organicité ; - les causes socioprofessionnelles ; - les causes familiales ; - la problématique relationnelle : aider les couples à clarifier leurs conflits souvent occultés ; - la problématique intrapsychique : nécessité d’aller chercher la réalité intrapsychique. Celleci se concentre à travers l’imaginaire érotique, reflet de la véritable personnalité érotique d’une personne. La stratégie thérapeutique dépendra de cette évaluation et pourra donc être multidisciplinaire. Rev Med Brux 2007 ; 28 : 368-73
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Libido disorders
Desire lies in the fact of anticipating through imaginary processes a pleasure hoped for in reality. It corresponds to the phase that precedes and accompanies the rise of excitation. Desire troubles can be divided by : an “ excess ” pathology (hyperactive desire) and a “ by default ” pathology (hypoactive desire, even sexual aversion). This article discusses the “ by default ” desire troubles. The lack of sexual desire can be a normal occurrence. It becomes a problem when it lasts too long and is a source of pain and/or conflict within the couple. This problem occurs more frequently with women than it does with men. This can be linked to hormonal differences : testosterone is the desire hormone, while prolactine is the anti-desire hormone. Men seem to be quantitatively more provided with desire hormones than women. Also, women are often subjected to period’s hormonal fluctuations. On the psychosexual level, men have a bigger need to actively express their sexuality in order to consolidate their masculinity. Women can more easily rest on feeling the other’s desire to be reassured in her femininity. To evaluate a problem of lack in sexual desire, we need to explore five etiological axis : - an organical axis ; - social, professional ; - familial causes ; - relational problems : helping couples in clarifying some concealed conflicts ; - interpersonal problems: when there is a need to fetch a psychic internal reality, as the latter stays condensed through erotic imaginary processes (a reflection of someone’s true erotic personality). A therapeutic strategy will depend on that kind of assessment and therefore can rely on multiple disciplines. Rev Med Brux 2007 ; 28 : 368-73