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(R)évolution de la diabétologie pédiatrique
Avant la découverte de l’insuline il y a 87 ans, tous les enfants diabétiques mouraient dans les semaines ou les mois suivant le diagnostic. Depuis lors, l’amélioration du traitement et de la vie des jeunes diabétiques s’est parfois faite par des (r)évolutions qui ont opposé le monde médical. Elles sont rapidement brossées dans cet article. Actuellement, les jeunes diabétiques, correctement éduqués à l’autosurveillance et à l’autotraitement, sont aussi compétitifs, physiquement et intellectuellement, que leur pairs non-diabétiques, à la condition expresse d’obtenir un contrôle glycémique (donc une hémoglobine glyquée) proche des valeurs normales. Ils échappent alors aux complications potentiellement invalidantes induites par une hyperglycémie chronique pendant des décennies : cécité, insuffisance rénale, amputations, surmortalité cardiovasculaire, etc. Dans ce but, il faut que les enfants diabétiques soient suivis par des équipes pluridisciplinaires, animées par des pédiatresdiabétologues, ayant la « masse critique » suffisante de patients pour acquérir la compétence indispensable, et dont les performances devraient être comparées quant à la qualité des soins et au bien-être des patients, afin de les optimiser. Le traitement doit être étranger à tout dogmatisme. Les comparaisons internationales du Hvidøre Study Group on Childhood Diabetes on montré qu’on obtenait une meilleure HbA1c avec 2 injections quotidiennes d’un mélange individualisé d’insulines dans une seringue qu’avec une insulinothérapie basaleprandiale, une pompe à insuline, 2 injections quotidiennes avec des mélanges standard d’insulines. Des essais de prévention du diabète de type 1 sont lancées : suppléments en vitamine D, éviction des protéines du lait de vache comme la ß-caséine. La guérison du diabète de type 1 n’est pas encore d’actualité. Rev Med Brux 2010 ; 31 (Suppl) : S 9-19
EN
(R)evolution in pediatric diabetology
Before the discovery of insulin 87 years ago, all diabetic children died within a few weeks or months following diagnosis. Since then, improvements in the treatment and live of young diabetics have sometimes occurred in (r)evolutions that have caused debate among physicians. They are briefly reviewed in this paper. Today’s young diabetics, properly trained in self-monitoring and self-treatment, are as competitive physically and intellectually as their non-diabetic peers provided their glycemic control (i.e., their glycated hemoglobin levels) is kept close to normal. They escape the potentially incapacitating complications associated with chronic hyperglycemia of several decades’ duration: blindness, renal failure, amputations, excess cardiovascular mortality, etc. To achieve this favourable outcome, diabetic children should be followed by multidisciplinary teams that include pediatric diabetologists and have a large enough case load to acquire a high level of expertise. Quality of care and patient well-being should be compared across teams with the goal of optimizing both these parameters. Any dogmatism must be avoided. The international comparisons of the Hvidøre Study Group on Childhood Diabetes have shown that diabetic children and adolescents on twice-daily free-mix regimens have significantly lower HbA1c than those on basal-bolus, pumps or twice-daily premixed/insulin regimens. Attempts to prevent type 1 diabetes are under way: vitamin D supplementation, avoidance of ß-casein (cow’s milk hypothesis), etc. A definitive cure for type 1 diabetes mellitus is difficult to foresee. Rev Med Brux 2010 ; 31 (Suppl) : S 9-19