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Traitement de la maladie d’Alzheimer : où en est-on ?
Il est probable que l’on puisse retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer en intervenant sur certains facteurs étiologiques et certains facteurs de risque (prévention primaire). Les données épidémiologiques démontrent le rôle des facteurs de risque vasculaire de l’âge moyen dans le développement et la progression de la maladie alors qu’un bon environnement social, la pratique d’activités mentales, sociales et physiques peuvent retarder l’éclosion de l’affection. Par un diagnostic précoce, on peut espérer, dans un proche avenir, intervenir sur les perturbations du métabolisme de l’amyloïde et de la protéine Tau (prévention secondaire). Le traitement tertiaire comporte une approche pharmacologique et non pharmacologique pour essayer de stabiliser les troubles cognitifs, réduire l’agitation, contrôler les troubles neuropsychiatriques et améliorer la qualité de la vie. Les approches cognitives et l’aide aux soignants permettent de retarder le déclin cognitif et d’améliorer le bien-être de cas légers. Les médicaments courants utilisés comportent les inhibiteurs de la cholinestérase (donepezil, rivastigmine, galantamine), un antagoniste du récepteur de type N-méthyl-D-aspartate (mémantine) et certains agents psychotropes ou antipsychotiques. Leurs cibles sont les troubles cognitifs et les complications neuropsychiatriques. Rev Med Brux 2010 ; 31 : 357-62
EN
Treatment of Alzheimer’s disease : the current situation ?
Current evidence tends to support the notion that Alzheimer’s disease may be postponed by implementing interventions toward the potential etiologic factors (both risk and protective factors) (i.e., primary prevention) and by early detection (i.e., secondary prevention). Epidemiologic research has provided sufficient evidence that vascular risk factors in middle-aged and older adults play a significant role in the development and progression of dementia and AD, whereas extensive social network and active engagement in mental, social, and physical activities may postpone the onset of the dementing disorder. The tertiary prevention may help stabilize cognitive functions, reduce agitation, control neuropsychiatric symptoms. This tertiary prevention aims to avoid functional disability, and if possible, to improve quality of life for patients with AD. Cognitive training may help maintain cognitive function, slow down cognitive decline, and improve wellbeing for people with mild dementia. Current pharmacological treatment widely used for AD and dementia, including cholinesterase inhibitors (donepezil, rivastigmine, and galantamine) and the N-methyl-D-aspartatereceptor antagonist (memantine), psychotropic medications are designed to target clinical symptoms of the disease such as cognitive and neuropsychiatric disturbances. Rev Med Brux 2010 ; 31 : 357-62