Traitement des glioblastomes à l’aube de 2010Retour
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Traitement des glioblastomes à l’aube de 2010
Le traitement des glioblastomes requiert une approche pluridisciplinaire car malgré l’arsenal thérapeutique associant progrès de la chirurgie, de l’iconographie et ceux de la recherche, ce cancer reste incurable et progresse dans les 6 mois qui suivent son diagnostic. Les recommandations actuelles pour le traitement des patients atteints d’un glioblastome préconisent une résection chirurgicale maximale de leur tumeur suivie d’une radiothérapie associée à un traitement concomitant et adjuvant de chimiothérapie avec l’agent alkylant témozolomide. Le mécanisme d’action du témozolomide est complexe et nous venons de mettre en évidence une activité anti-angiogénique in vitro et in vivo du témozolomide sur des modèles précliniques humains de glioblastomes. Nous décrirons ici cette activité peu connue du témozolomide. Nous résumons également les voies moléculaires de signalisation constitutivement activées rendant les cellules de glioblastomes résistantes à l’apoptose et donc aux chimiothérapies conventionnelles. A la lumière de cette résistance, nous décrivons les thérapies ciblées qui peuvent être utilisées en complément des traitements conventionnels. Pour cet article de synthèse, nous avons revu plus de 400 essais cliniques en cours avec ces thérapies ciblées et nous mettons aussi en exergue l’importance de la vaccinothérapie. Nous concluons notre synthèse en présentant un algorithme de traitement des glioblastomes tel qu’il peut être optimisé dans le contexte de nos connaissances actuelles. Rev Med Brux 2009 ; 30 : 496-505
EN
Glioblastoma treatment in 2010
The treatment of glioblastomas requires a multidisciplinary approach because despite the progresses in surgical and iconographic managements associated with research knowledge this disease presently remains incurable and progresses during the 6 months after its diagnose. Current recommendations are that patients with glioblastoma should undergo maximum surgical resection followed by concurrent radiation and chemotherapy with the alkylating drug temozolomide, followed subsequently by additional adjuvant temozolomide for a period of up to 6 months. Temozolomide mechanism of action is complex and we have recently evidenced a temozolomide-associated anti-angiogenic activity in vitro and in vivo on preclinical human glioblastoma models. We describe in the current review the temozolomide-associated antiangiogenic activity. We also describe here the major signaling pathways that can be constitutively activated in migrating glioma cells, and which render these cells resistant to proapoptotic insults such as conventional chemotherapies. In light of this resistance, we therefore describe the targeted therapies and local drug delivery systems which could be used to complement conventional treatments. We have reviewed more than 400 ongoing clinical trials with respect to these new targeted therapy approaches alone or in combination for glioblastoma therapy and we also emphasize the importance of vaccinotherapy. We conclude our review with a therapeutic model that could be used in the light of the present knowledge. Rev Med Brux 2009 ; 30 : 496-505