Utilisation d’une allogreffe artérielle cryopréservée dans le cadre d’une infection de prothèse aorto-bifémoraleRetour
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Utilisation d’une allogreffe artérielle cryopréservée dans le cadre d’une infection de prothèse aorto-bifémorale
Les infections de prothèses aortiques sont rares. Lorsqu’elles surviennent, leur prise en charge est un défi médico-chirurgical associé à un taux de morbi-mortalité élevé. Le traitement repose en première intention sur une antibiothérapie systémique ; le choix de l’antibiotique est empirique dans un premier temps et ciblé par la suite, après identification du germe responsable par des prélèvements bactériologiques. En cas d’échec, l’exérèse de la prothèse infectée et son remplacement par une greffe biologique (veines saphènes ou fémoro-poplitées, allogreffe artérielle) pouvant résister à l’infection est le traitement idéal. En ce qui concerne le choix du greffon, la littérature scientifique ne permet pas de départager l’allogreffe artérielle de l’allo- ou autogreffe veineuse dans l’évolution à long terme. Nous rapportons le cas d’une femme ayant présenté une infection de prothèse aortique, et qui a bénéficié d’une allogreffe aorto-bifémorale cryopréservée. L’épidémiologie, les complications potentielles et la prise en charge thérapeutique sont discutées. Rev Med Brux 2016 ; 37 : 183-7
EN
Aortic prosthesis infection treated by using cryogenically conserved allograft
Infections of aortic prosthesis are quite unusual. When occurring, they represent a real challenge for both medical and surgical care, and their morbidity and mortality rates are high. Initially, these infections can be treated with antibiotics, but, in case of failure, the infected prosthesis must be removed and a new aorto-iliac system has to be reconstructed surgically. We report, the case of a woman affected by infection of an aortic prosthesis and whose problem has been solved by means of a new aorto-iliac graft by using cryogenically conserved allograft. Epidemiology, potential complications and treatment will be discussed. Rev Med Brux 2016 ; 37 : 183-7